Les psychédéliques offrent de l’espoir aux Navy SEAL traumatisés dans un nouveau documentaire Netflix

7

“In Waves and War”, un nouveau documentaire captivant désormais diffusé sur Netflix, met en lumière un traitement non conventionnel qui gagne du terrain au sein de la communauté des vétérans : la thérapie psychédélique. Le film suit un groupe de Navy SEAL aux prises avec un syndrome de stress post-traumatique débilitant, des traumatismes crâniens et une dépression grave – des conditions que les traitements conventionnels n’ont pas réussi à atténuer. Poussés à bout, certains envisagent le suicide, ce qui les amène à rechercher une clinique au Mexique proposant un traitement à l’ibogaïne. Cette approche non conventionnelle devient le point central du documentaire, qui retrace leur parcours pénible vers la guérison.

L’impact du film a eu un écho bien au-delà de Netflix. Il a récemment été soumis à l’Assemblée législative de l’État du Texas, qui a abouti à une décision importante : les législateurs ont approuvé un financement public de 50 millions de dollars pour soutenir les essais cliniques étudiant l’ibogaïne comme option de traitement potentielle.

Réalisé par Jon Shenk et Bonni Cohen (connus pour leurs documentaires percutants comme « Athlete A », « Lost Boys of Sudan » et « Audrie & Daisy »), « In Waves and War » se distingue comme leur projet le plus complexe et personnellement gratifiant. Les cinéastes ont pris le temps de discuter de la genèse du film, de son développement et des défis uniques inhérents à la mise à l’écran de ce sujet sensible.

Construire la confiance au sein d’une communauté soudée

Le voyage a commencé en 2019 grâce à une introduction du producteur exécutif Jamis MacNiven à Amber et Marcus Capone. Marcus, un Navy SEAL à la retraite, avait partagé publiquement son expérience de la thérapie psychédélique en dernier recours contre les symptômes débilitants résultant de 13 années de déploiements en Afghanistan et en Irak. Ceux-ci comprenaient le SSPT, les traumatismes crâniens, l’anxiété et la dépression.

Accéder au monde des Navy SEAL s’est avéré un défi. Cette communauté intensément privée est connue pour sa réticence à discuter ouvertement des expériences vécues en son sein. Les cinéastes ont méticuleusement établi un climat de confiance au fil des mois en interrogeant des vétérans qui avaient suivi une thérapie à l’ibogaïne et au 5-MeO-DMT au Mexique. En fin de compte, ils ont choisi de centrer leur récit sur Marcus Capone et un groupe soudé de SEAL avec lesquels il s’est entraîné et a servi.

« Une puissante force de motivation pour ces anciens combattants était leur désir de s’entraider », explique Shenk. “Sur le terrain, ils apprennent que personne n’est laissé pour compte. Dans le film, cette philosophie conduit à un nouveau type de bataille : faire face à l’épidémie de suicide parmi les anciens combattants.”

Capturer l’authenticité grâce à l’animation et aux participants hésitants

Choisir les bons SEAL pour le film était crucial. Cohen explique que très tôt, Amber Capone a souligné la nécessité de trouver des vétérans initialement réticents à participer – une caractéristique profondément enracinée dans la culture SEAL, où l’humilité est valorisée avant tout. Trouver quelqu’un qui n’avait pas encore suivi de thérapie psychédélique était également essentiel pour documenter directement le processus de transformation.

Le film présente aux téléspectateurs DJ Shipley et Matty Roberts aux côtés de Marcus Capone. Matty a d’abord résisté au traitement et au tournage, mais a finalement accepté de participer, ce qui a donné lieu à un voyage brut et profondément personnel capturé à l’écran.

L’un des défis les plus importants consistait à décrire l’expérience profondément subjective de la thérapie psychédélique. Shenk note : « Nous voulions représenter ces moments avec autant de précision et de respect que possible, mais nous ne pouvions rien filmer directement. » Cet obstacle créatif est devenu une avancée majeure : des animateurs ont été recrutés pour décrire visuellement l’expérience de l’ibogaïne, offrant ainsi une manière unique et convaincante de communiquer ces profonds paysages intérieurs.

Une lueur d’espoir et un appel au changement

« In Waves and War » transcende le domaine du divertissement ; il fonctionne comme un puissant appel à l’action. En mettant en lumière les difficultés des anciens combattants à la recherche de traitements non conventionnels, le film remet en question les perceptions sociétales entourant la santé mentale au sein de la communauté militaire. Le vote décisif de la législature de l’État du Texas souligne la reconnaissance croissante du potentiel de la thérapie psychédélique pour répondre aux besoins critiques des anciens combattants aux prises avec des blessures invisibles. Le documentaire rappelle avec force que des solutions innovantes sont souvent trouvées en dehors des paradigmes médicaux traditionnels, offrant ainsi de l’espoir là où les traitements conventionnels ont échoué.